Technique d'animation

L'animation regroupe tous les films (ou séries) dans lesquels on donne vie à des objets inertes.

L'animation regroupe tous les films (ou séries) dans lesquels on donne vie à des objets inertes. En partant de ce principe, les facettes de l'animation sont quasiment sans limite et actuellement encore de nouvelles techniques apparaissent.

Liste des techniques

Généralités

Quels que soient les mediums et techniques utilisés pour l'animation, lors de la réalisation d'un projet, des outils communs restent.

Pour décrire le déroulement d'un film lors de son élaboration, deux outils sont indispensables :

Dessins Animés

Icône de détail Article détaillé : Dessin animé.


Les techniques classiques les plus utilisées sont des décors peints sur papier, des personnages et objets mouvants dessinés et gouachés sur celluloïd (ou cellulos, feuille transparente d'acétate de cellulose). Mais il existe aussi d'autres techniques comme l'animation de personnages sur des feuilles de papiers, coloriés à la craie ou aux crayons de couleur comme par exemple la série d'animation JUNIOR.

Dans les années 1990, l'informatique a bouleversé les techniques traditionnelles, et actuellement la majorité des dessins animés sont partiellement ou entièrement réalisés par ordinateur image par image en mode raster ou vectorielle.

Le conte des contes, de Youri Norstein (URSS, 1979,30 mn), est reconnu par la critique mondiale comme le meilleur film d'animation ayant jamais été réalisé.

Films

Parmi longs métrages les plus célèbres :

Animation en volume

Icône de détail Article détaillé : Animation en volume.

Souvent déreconnue, elle est néenmoins la plus ancienne des techniques d'animation. Ses pionniers sont Ladislas Starevitch (dès 1910) et Willis O'Brien (1933). Ce dernier systématise son utilisation dans le cinéma de prises de vues réelles dans le cadre d'effets spéciaux. Cette discipline sera sans cesse améliorée par des artistes comme Ray Harryhausen (Jason et les Argonautes), Phil Tippet (Star Wars) jusqu'à l'avênement des techniques numériques. La République Tchèque (ex-Tchécoslovaquie), berceau d'une tradition séculaire de la marionnette, va particulièrement s'illustrer dans l'animation de volumes. L'école tchèque, menée par Jiří Trnka, Jiří Brdečka , Břetislav Pojar ou encore Karel Zeman dans les années 60, engendrera des artistes majeurs du cinéma d'animation : Jan Švankmajer, Jiri Barta, entre autres. Des artistes anglais indépendants populariseront cette technique au sein de films complètement animés dans les années 80 : Paul Berry (The Sandman), Nick Park (Wallace & Gromit), Barry Purves (Screenplay), les frères Quay (La Rue des Crocodiles) jusqu'à contaminer de grosses productions américaines, produite par un autre adepte de la "stop motion", Tim Burton.

Films

Quelques longs métrages :

Papier Découpé

Icône de détail Article détaillé : Papier découpé.

Technique plus économique que celle du dessin animé, elle est très utilisée par les réalisateurs indépendants. Elle peut se diviser en deux tendances : l'animation d'éléments découpés et articulés et l'animation de dessins découpés en phases. Cette dernière approche fut celle choisie par René Laloux pour son premier long métrage, La Planète Sauvage, en 1973.

Dans l'autre tendance, on trouve quelques-uns des plus grands cinéastes d'animation actuels : Michel Ocelot, en France, et en particulier Youri Norstein, en Russie, dont le film Le Conte des Contes est reconnu unanimement comme «le plus grand film d'animation de tous les temps»[réf.  nécessaire]. Ce dernier travaille depuis la fin des années 1980 à la réalisation d'un long métrage adapté de la nouvelle de Nicolas Gogol, Le Nez, entièrement animé avec cette technique.

Au XXIe siècle, la technique d'animation de la marionnette en papier découpé sous caméra, articulée mais animée en 2 dimensions, a trouvé un nouveau souffle grâce au numérique. Utilisée dans des logiciels plus traditionnellement consacrés au compositing ou aux contenus multimédias dynamiques, elle est choisie sur des productions où rapidité et économie de moyens s'imposent, et a par conséquent gagné la faveur des séries télé. Dans ces logiciels utilisant un système de calques, les différents éléments de la marionnette (bras, avant-bras, buste, cuisse, etc) sont séparés et liés par des articulations virtuelles (où on aurait mis un fil ou une attache anglaise). La marionnette est créée une fois pour toute et réutilisée dans chaque plan.

Films

Un long métrage à retenir

Quelques courts métrages majeurs :

Le hérisson dans le brouillard de Youri Norstein Le Conte des Contes de Youri Norstein Les Trois Inventeurs de Michel Ocelot

Pixilation

Icône de détail Article détaillé : Pixilation.

La pixilation (de l'anglais pixilated : ivre, possédé) consiste à animer un personnage réel ou un accessoire de cinéma d’une manière impossible à filmer en temps réel (personnage qui vole, table qui se dresse toute seule), en combinant de très longs temps de pose et des prises image par image. La pixilation est une des premières techniques d’effets spéciaux, employée avant l’apparition de la superposition d’images et de l’ordinateur. Le premier film à utiliser cette technique est «Jobard ne peut pas voir les femmes travailler» (1911) d'Émile Courtet. Norman McLaren lui a donné son titre de noblesse dans son célèbre court métrage «Voisins». En France, quelques artistes s'y sont consacrés, comme Jean-Pierre Jeunet ou Jan Kounen, par exemple dans "Gisèle Kérosène".

Films

Animation par Ordinateur

Icône de détail Article détaillé : Animation 3D.
Icône de détail Article détaillé : 2D numérique.

Les images générées par ordinateurs ont formé une grande révolution dans le cinéma d'animation mondial. Considérée dès le début, et jusqu'à très récemment, comme pervertissant les fondements artistiques et artisanaux de l'animation, l'animation numérique en 3D est devenu actuellement la technique la plus utilisée dans le monde. Peu coûteuse, rapide, potentiellement infinie, elle a ouvert des champs jusque-là inexplorés tant d'un point de vue esthétique qu'économique. Toutefois cette technique, aussi puissante soit-elle, a en particulier démontré par ses abus qu'elle ne pouvait compenser par ses artifices l'essence même d'un film : son scénario. Ainsi une majorité des produits générés grâce à cette technique ne présente aucun intérêt.

On retiendra juste, historiquement, qu'après avoir été développées sous couvert scientifique, les images de synthèse ont intégré le cinéma sous l'impulsion d'un homme surtout, John Lasseter. Son premier court métrage, Luxo Junior a prouvé que les images numériques pouvaient véhiculer des émotions.

Films

Un long métrage référence :

Lui succéderont une série de longs métrages, conçus au sein du studio fondé par John Lasseter et Steve Jobs (PDG d'Apple), Pixar Animation Studios, dont le plus récent Ratatouille confirme l'avenir florissant des images de synthèse.

Côté "court", quelques artistes sortent du lot : - le canadien Chris Landreth (Ryan) - les français Pierre Coffin et Jérôme Boulbès.

Les images de synthèse sont par ailleurs désormais omniprésentes dans les films de prises de vues réelles pour générer des effets spéciaux de plus spectaculaires et photoréalistes, voire pour en remplacer complètement les acteurs ou les décors.

Autres Techniques

D'autres techniques moins connues, issues essentiellement de l'expérimentation de quelques artistes indépendants existent aussi. Bien qu'elles utilisent le principe essentiel de la prise de vues image-par-image, ces techniques tendent à transcender les médiums traditionnels de l'animation, voire à s'affranchir des outils de captation des images et des sons (grattages sur pellicules de Norman McLaren) inhérents au cinéma. Il existe par conséquent autant que techniques d'animation qu'il existe de médiums, chacun influençant ou contraignant les conditions de prises de vues, et en particulier la narration même des films.

Peinture animée

Icône de détail Article détaillé : Peinture animée.

La peinture animée sur papier ramène à la technique du dessin animé. En revanche la peinture sur verre est une approche tout à fait singulière car elle permet des effets visuels, des esthétiques fortes, des variations de profondeur de champs et d'éclairages quasi infinies. Elle impose cependant que chaque image soit éphémère, une image disparaissant après avoir été filmée au profit de la suivante et ainsi de suite.

Quelques artistes majeurs :

Alexander Petrov, cinéaste russe passé maître dans l'adaptation d'œuvres littéraires : Le Rêve d'un homme ridicule, Le vieil Homme et la mer, La sirène.

En France, Florence Miaihle représente quasi à elle seule cette discipline remarquable.

Grattage sur Pellicule

Volumes divers

On a animé du sable, de la terre, de la ferraille, des perles, des graines, des déchets, de la viande, des photographies, des alumettes, des cadavres, de la lumière, des épingles (l'écran d'épingles d'Alexandre Alexeïeff et Claire Parker) etc.

Mixité

Les cas de mélange de techniques d'animation sont nombreux et pour certains très anciens. Ladislas Starewitch combinait dans les années 20 acteurs et marionnettes animées. Les studios Disney ont très vite saisis l'intérêt de mixer personnages dessinés et acteurs (Fantasia, Les Trois caballeros, Mary Poppins,... ) jusqu'à l'inévitable Qui veut la peau de Roger Rabbit, paroxysme de l'animation mixte.

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Technique d'animation - Technique cinématographique


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