Paramètres d'exposition

En photographie, les paramètres d'exposition sont les caractéristiques liées à la luminance c'est-à-dire à la quantité de lumière reçue par l'appareil.



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  • . 8 et une vitesse de 1/750 s. sert à geler la... est envisageable pour le photographe de changer les paramètres d'exposition... Par définition, le mode priorité Vitesse laisse l'appareil choisir l'ouverture pour... (source : megapixel)

En photographie, les paramètres d'exposition sont les caractéristiques liées à la luminance c'est-à-dire à la quantité de lumière reçue par l'appareil. Les deux paramètres qui peuvent être modifiés pour adapter l'exposition à la luminance sont l'ouverture du diaphragme et le temps de pose. Quand l'exposition est inadaptée on parle de «sous-exposition» (l'image sera trop sombre) ou de «sur-exposition» (l'image sera trop claire).

Automatique ou manuel ?

Les appareils photographiques modernes sont pourvus d'automatismes qui prennent en compte les conditions de prise de vue, et fréquemment même les prédilections de l'utilisateur, servant à réaliser des images techniquement correctes avec le minimum d'intervention du photographe : «Visez et appuyez, nous ferons le reste !».

Cependant, les professionnels et les amateurs stricts peuvent souhaiter obtenir certains résultats que l'automatisme intégral ne permet pas. D'autre part, de nombreux appareils anciens sont toujours utilisés, qui ne sont pas pourvus des derniers améliorations techniques. C'est pourquoi il est important de connaître les différents réglages nécessaires pour réussir une photo.

Sensibilité

Icône de détail Article détaillé : Sensibilité ISO.

Pour les appareils argentiques, il faut choisir une pellicule avec une sensibilité adaptée aux photos qu'on désire prendre. Sur les appareils photo reflex numériques, il est envisageable de simuler les valeurs de sensibilité ISO.

Viser et cadrer l'image

Icône de détail Article détaillé : Cadrage photographique.

L'appareil photographique étant chargé d'une pellicule de caractéristiques connues (sensibilité pour l'ensemble des films, compensation chromatique pour la couleur) pour faire une photo il convient dans un premier temps de cadrer, c'est-à-dire d'orienter l'appareil pour faire apparaître dans le viseur ce que nous souhaitons photographier. Ceci peut sembler évident, mais les divers paramètres à régler dépendent des caractéristiques du sujet photographié et de ses conditions d'éclairement, c'est-à-dire de ce qui apparaît dans le viseur. Bien entendu aucun automatisme ne peut ici se substituer à l'opérateur.

La mise au point

Icône de détail Article détaillé : Mise au point.

Il convient ensuite de régler la mise au point, ou «faire la netteté», c'est-à-dire de positionner l'objectif comparé au plan du film à la distance correcte pour former sur ce dernier une image nette. En effet les distances entre l'objet photographié, le centre optique (ou «point nodal») de l'objectif et l'image constituée sont liées par une relation mathématique avec la distance focale de l'objectif : 1 / d + 1 / d'= 1 / f, dans laquelle d = distance sujet–objectif, d'= distance objectif–surface sensible, f = distance focale de l'objectif.

Cette opération de mise au point est d'autant plus importante que le sujet est plus proche, pour l'utilisation d'une focale dite «normale» (angle de champ pour le format aux alentours de 45°), une erreur de 2 mètres à 20 mètres de distance est sans importance, une erreur de 10 cm à 1 mètre est nettement plus sensible. Par contre si l'optique utilisée est une longue focale, une erreur de mise au point sera plus critique même à 20 mètres : la profondeur de champ (ou intervalle de netteté) diminue avec l'allongement de la focale (et vice versa).

Mise au point automatique

L'autofocus effectue automatiquement ce réglage. Sur les appareils les plus particulièrement élaborés, le dispositif est capable de détecter automatiquement la zone du viseur vers laquelle se dirige l'œil du photographe pour mettre au point sur l'objet regardé. Cet automatisme suppose une motorisation pour réaliser le déplacement de l'objectif. Certains autofocus permettent d'utiliser n'importe quel type d'objectif et émettent un signal sonore ou lumineux lorsque le réglage effectué manuellement est correct.

Mise au point manuelle

Sur les appareils les plus simples, estimer ou mesurer la distance séparant le sujet de l'appareil et régler la bague de mise au point de l'objectif en conséquence.

Sur les appareils télémétriques, un système optique à coïncidence aide à évaluer la distance du sujet. Ce télémètre est généralement couplé avec la bague de mise au point.

Sur les appareils reflex le viseur montre l'image vue par l'objectif, renvoyée par un jeu de miroir mobile et de prisme vers un écran en verre dépoli. Le photographe contrôle par conséquent sur ce dépoli à la fois le cadrage de son image et la netteté. Différents accessoires (stigmomètre, microprismes) peuvent aider à la mise au point.

Régler diaphragme et vitesse

Icône de détail Articles détaillés : Temps de pose et Ouverture (photographie) .

Maintenant il faut mesurer ou estimer la quantité de lumière réfléchie par le sujet vers l'appareil : c'est le travail du posemètre (ou cellule). Ceci pour que la surface sensible reçoive la quantité de lumière indispensable et suffisante pour l'obtention d'une image correcte. Cette quantité de lumière peut être contrôlée en intensité par le diaphragme, et en durée d'exposition par l'obturateur.

Le photographe pourra par conséquent choisir entre deux procédures selon le sujet photographié, des conditions de la prise de vue et du résultat recherché : soit sélectionner en premier lieu une vitesse d'exposition et régler ensuite l'ouverture du diaphragme, soit choisir en premier lieu une ouverture et régler ensuite à la vitesse convenable.

Mode automatique

Le posemètre ayant mesuré la quantité de lumière, un programme va régler automatiquement diaphragme et vitesse sur les valeurs optimales. Les appareils les plus évolués offrent un choix entre plusieurs programmes («action» pour privilégier une vitesse rapide, «paysage» pour une plus grande profondeur de champ).

Modes Automatique priorité diaphragme ou Automatique priorité vitesse

le photographe ayant choisi, soit une ouverture de diaphragme, soit une vitesse, c'est l'appareil qui va régler automatiquement le second paramètre.

Modes manuel et semi-automatiques

Différentes possibilités s'offrent selon le degré d'amélioration des appareils.

Entièrement manuel

L'opérateur ayant estimé la quantité de lumière (indice de lumination), soit avec un posemètre à main, soit en calculant la puissance de ses sources de lumière artificielle, soit de toute autre manière, doit régler le couple de paramètres «diaphragme/vitesse» en agissant sur les bagues ou leviers de réglage correspondants.

Semi automatique

L'appareil comporte un posemètre. Le photographe sélectionne soit une vitesse, soit une ouverture de diaphragme, puis il agit sur l'autre réglage en observant une aiguille ou une diode visible dans le viseur, qui doit se trouver en coïncidence avec un repère lorsque les réglages sont corrects. Il convient de préciser ici comment sont calculées les ouvertures de diaphragme consécutives. Ces valeurs suivent une progression géométrique de facteur √2, et sont inversement proportionnelles au diamètre de l'ouverture ; par conséquent pour chaque augmentation de 1 valeur de diaphragme (par exemple si on passe de f/4 à f/5, 6) le diamètre de l'ouverture est divisé par √2 (soit 1, 414) et sa surface (et par conséquent la quantité de lumière admise) est divisée par 2 (carré de √2). On ouvre le diaphragme en choisissant un chiffre plus petit, on le ferme en choisissant un chiffre plus grand. Chaque division revient par conséquent à multiplier ou diviser par DEUX la quantité de lumière admise. Dans le même temps les vitesses successives suivent une progression géométrique de facteur 2 (simplifiée)  : 1/250, 1/125, 1/60, 1/30, 1/15, 1/8, 1/4, 1/2, 1 seconde, … Par conséquent chaque passage d'une vitesse à la suivante revient à admettre deux fois plus d'énergie lumineuse sur le film ou le capteur. On voit tout de suite que pour des conditions de lumination données, on peut choisir entre plusieurs couples vitesse/ouverture.

Comment choisir en premier diaphragme OU vitesse

Nous avons vu ci-dessus qu'il est envisageable de choisir en premier, soit la vitesse, soit le diaphragme. Selon quels critères effectuer ce choix, et pourquoi privilégier une vitesse lente ou une vitesse rapide, ou un diaphragme plus ou moins ouvert ou fermé ? Différents facteurs vont nous guider.

Choix de la vitesse

En premier lieu, on donne priorité au choix de la vitesse si le sujet est en mouvement ou si la stabilité de l'appareil est incertaine (appareil tenu à main levée, utilisation d'un téléobjectif). Une vitesse rapide élimine les risques de bougé, une vitesse plus lente peut permettre des effets spéciaux (fond filé).

Choix de l'ouverture

On donnera priorité au choix de l'ouverture si le sujet est immobile, et si on souhaite contrôler la zone de netteté ou profondeur de champ.

Enfin, il faut savoir qu'un objectif n'a pas la même qualité à l'ensemble des ouvertures. On préfère par conséquent en l'absence de toute autre contrainte utiliser les ouvertures moyennes, en fermant de 3 divisions à peu près comparé à la pleine ouverture : un objectif ouvrant à f/2 donnera les meilleurs résultats à f/5, 6 ou f/8.

La profondeur de champ

Un élément important à considérer est la profondeur de champ, c'est-à-dire la zone de l'espace qui apparaîtra nette sur l'image selon les réglages de l'objectif. Pour simplifier, disons qu'un objectif réglé sur une distance donnée produira une image nette des objets localisés à une certaine distance en avant et en arrière de celle affichée. Nous considérons qu'une image est nette quand les plus petits détails sont suffisamment fins pour que notre œil ne les distingue plus.

La profondeur de champ diminue avec l'ouverture du diaphragme. Donc, pour obtenir une profondeur de champ importante, il faut choisir un diaphragme fermé (f/11 à f/22)  ; ce sera le cas par exemple de la majorité des photographies de paysage. Au contraire, si on désire une faible profondeur de champ, par exemple pour valoriser un sujet en premier plan (net) sur un fond (flou), on utilisera une grande ouverture (f/2 à f/4). Avec un appareil reflex, on vérifiera si envisageable l'effet obtenu dans le viseur (test de profondeur de champ - ce système particulièrement utile n'existe pas sur l'ensemble des reflex).

Dans l'ensemble des circonstances où on sera amené à choisir en premier lieu l'ouverture du diaphragme, il y aura lieu de vérifier que le réglage choisi reste compatible avec une vitesse d'obturation acceptable. Si l'appareil est tenu à la main, on retiendra la règle suivante : V > focale, où V est le dénominateur de la vitesse en fraction de seconde, et focale est exprimé en mm. Exemple : objectif de 200 mm, vitesse plus rapide que 1/200 de seconde.

Voir aussi

Lien externe

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/04/2009.
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