Cinéma numérique

Le cinéma numérique, en anglais : D-cinema, se réfère à la production ainsi qu'à la diffusion d'œuvres cinématographiques sous un format numérique.



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Le cinéma numérique, en anglais : D-cinema (pour digital cinema), se réfère à la production ainsi qu'à la diffusion d'œuvres cinématographiques sous un format numérique. Si le tournage en D-Cinema reste en 2009 une pratique marginale, la projection numérique se développe : les films peuvent être distribués sur support physique (disque dur... ), satellite ou sur réseau privé virtuel (VPN). Ils sont projetés au moyen d'un projecteur numérique spécial et non d'un projecteur conventionnel (35 mm). La résolution de tels projecteurs est d'au moins 2K pixels par ligne.

Le cinéma numérique ne doit pas être confondu avec la télévision à haute définition, il ne dépend pas de l'utilisation de la télévision ou des standards de la TVHD. La première projection cinéma numérique publique d'Europe a été réalisée à Paris, le 2 février 2000, par Philippe Binant avec la technologie DLP CINEMA développée par Texas Instruments. Son déploiement a commencé dans énormément d'autres pays, surtout aux États-Unis qui comptent déjà plus de 5000 "écrans" numériques et le rythme de conversion des salles au numérique ne cesse de s'accélérer depuis plusieurs années. En France, le cinéma numérique se développe rapidement ; Ainsi, en octobre 2008, il y avait 226 salles numériques réparties dans 68 cinémas. Depuis, le déploiement français continue à rythme soutenu [1].

Le développement du cinéma numérique se fonde sur une norme développée par les 7 principaux studios américains réunis dans une entreprise commune nommée Digital Cinema Initiatives (DCI). Cette norme sert à disposer d'équipements qui exploitent les films quelle que soit leur origine, sous réserve que leur préparation, ou encodage, soit effectué en respectant les normes.

Déploiement en France

Le premier déploiement français a commencé en 2008 sur le groupe CGR qui compte près de 400 salles en France. Le financement de ce déploiement est assuré par la société britannique Arts Alliance Media (AAM). Tout d'abord, les films sont envoyés sur disques durs portables avant d'être livrés en fichiers par ADSL ou par satellite. Ce déploiement a été prévu progressivement sur deux ans, ainsi qu'à terme les 400 salles du réseau CGR devraient être équipées (à raison de 60 000 à 70 000 euros la cabine installée). Le dispositif permet d'offrir une image de meilleure qualité que le 35mm, format argentique actuel de référence (et à la condition que l'élément projeté soit lui-même de meilleure qualité), et donnera la possibilité de diffuser des films en relief. En 2009, le groupe CGR est leader en cinéma numérique au niveau national.

Depuis 2008, de nombreux autres déploiements ont vu le jour sur le territoire français. On peut estimer, en début 2009, qu'environ 350 salles numériques sont disponibles chez une vingtaine d'exploitants différents.

En effet, d'autres sociétés proposent aussi des solutions techniques et financières donnant la possibilité le déploiement de projecteurs numériques en France. Ainsi, la société Ymagis, créée dans le courant de 2007 par un ancien dirigeant du groupe de postproduction Eclair et un ancien responsable technique de Walt Disney Pictures en France. Cette société, qui est l'unique entreprise française opérant dans ce domaine, a démarré l'installation de dispositifs numériques dès le premier semestre 2008. YMAGIS a annoncé des accords dits de "tierce partie" avec Paramount, Disney, Fox et Universal, a signé des accords avec une quinzaine d'exploitants répartis sur la France.

Avantages

Le cinéma numérique est un moyen servant à baisser les coûts de distribution, en effet une copie 35 mm d'un film coûte entre 1 000 à 2 000 euros, contre 100 à 200 pour la distribution sous format numérique.

La qualité de l'image ne s'altère pas de projection en projection, mais reste constante (pas de «vieillissement» du contenu).

Le cinéma numérique favorise la projection de contenus stéréoscopiques («3D»).

Le cinéma numérique peut être perçu comme un moyen de lutte contre le développement de la télévision numérique haute définition et le DVD.

Les spécifications du DCI

La version 1.0 de ces spécifications a été publiée le 20 août 2005. Depuis, le DC28 de la SMPTE mais aussi l'European Digital Cinema Forum (EDCF) et l'Union mondiale des télécommunications travaillent sur ce document afin d'établir des normes mondiales.

Les spécifications du DCI concernent la chaîne de production cinéma, du tournage (argentique ou numérique) à la projection (numérique) en passant par la postproduction (numérique).

Le DCI distingue 3 grands ensembles dans cette chaîne :

Les spécifications du DSM

Master 2K : définition de 2048 X 1080. Compression JPEG 2000.24 ou 48 images par seconde. Espace colorimétrique X'Y'Z'. Quantification : 12 bits. 6-8 pistes audio. Sous-titres.

Master 4K : définition : 4096 X 2160. Compression JPEG 2000.24 ou 48 images par seconde. Espace colorimétrique X'Y'Z'. Quantification : 12 bits. 6-8 pistes audio. Sous-titres.

Les spécifications du DCDM

Niveau 1 : DSM 4K à 24 kHz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés 8 847 360 pixels par image.

Niveau 2 : DSM 2K à 24 kHz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés 2 211 840 pixels par image.

Niveau 3 : DSM 2K à 48 kHz. Rapport d'image : 1.896. Pixels carrés 2 211 840 pixels par image.

Formats d'image

Niveau 1 : 4096 X 1714 (rapport 2.39 :1, pixel carré) ou 3996 X 2160 (rapport 1.85 :1, pixel carré)

Niveau 2 : 2048 X 858 (rapport 2.39 :1, pixel carré) ou 1998 X 1080 (rapport 1.85 :1, pixel carré)

Les signaux

Vidéo : Les composantes de couleur (XYZ, pas RGB) sont quantifiées sur 12 bits, par conséquent 36 bits par pixel (valeurs de 0 à 4095).

Audio : Échantillonnage à 48 ou 96 kHz, quantification sur 24 bits. Le niveau de référence est défini à -20 dBfs.

La compression et le "packaging"

La norme de réduction de débit est le JPEG 2000 (compression par ondelettes). La SMPTE s'apprête à accepter aussi les normes MPEG2-HD et MPEG4-AVC.

Le format de fichier retenu pour le "packaging" est le MXF.

Le transport

En local, le transport se fait sur une double liaison HD-SDI à 1.5 Gb/s.

Sur longue distance, le transport du DCP peut s'effectuer sur support physique, VPN ou satellite.

Notes et références

  1. manice. org Comprendre le cinéma numérique : actualité du déploiement des salles de cinéma numérique en France

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 14/04/2009.
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