IMAX

IMAX, l'abréviation de l'anglais Image Maximum, est un format de pellicule créé par l'IMAX Corporation, au Canada, qui a la capacité d'exposer des images d'une plus grande taille, et d'une meilleure résolution, que les pellicules conventionnelles le peuvent.



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  • L'objectif du format IMAX est d'augmenter la résolution de l'image en utilisant une pellicule large pour obtenir une résolution comparable à 10 000 x 7 000... (source : images.google)
  • La grandeur du cadre de la pellicule IMAX et la technologie spécifique du dispositif... L'image IMAX est projetée sur un écran géant un peu courbé qui... (source : sciencenord)
  • IMAX est né dans le contexte culturel d'EXPO 67. Les cofondateurs d'IMAX Corporation... Le film standard IMAX utilise deux pellicules de 70 mm à défilement... et l'image, IMAX continue de créer de nouveaux dispositifs cinématographiques.... (source : thecanadianencyclopedia)

IMAX, l'abréviation de l'anglais Image Maximum, est un format de pellicule créé par l'IMAX Corporation, au Canada, qui a la capacité d'exposer des images d'une plus grande taille, et d'une meilleure résolution, que les pellicules conventionnelles le peuvent. Un écran standard IMAX mesure 22 mètres de long et 16 mètres de haut[1]. En 2008, IMAX était le dispositif le plus large utilisé pour la projection de films. En mars 2007, il existait 280 salles IMAX dans 38 pays différents (60 % se situaient au Canada ainsi qu'aux États-Unis, dont la moitié dans un but commercial, et l'autre moitié dans un but d'éducation). Une variation de l'IMAX est l'IMAX DOME (appelé originellement OMNIMAX), qui est désigné pour la projection sur des écrans inclinés. Les films peuvent aussi être projetés en relief, grâce à l'IMAX 3D. Le plus grand «IMAX Dome» à ce jour se trouve dans le Liberty Science Center (Jersey City), de même, le plus grand écran de cinéma se situe à Sydney, en Australie, avec 29, 42 sur 35, 73 m[2].

La volonté d'augmenter l'impact visuel au cinéma remonte à longtemps. En 1929, la Twentieth Century Fox introduisait la Fox Frandeur, la première pellicule au format 70 mm, qui fut rapidement abandonnée. Dans les années 1950, le CinemaScope et la VistaVision permettaient l'élargissement de l'image projetée à partir d'une pellicule 35 mm. Il existait aussi plusieurs multi-projecteurs comme le Cinérama. Quoiqu'impressionnant, le Cinérama fut complexe à mettre en place, et la coupure entre les différentes images projetées était complexe à masquer.

Historique

Une salle IMAX : du renouveau dans les salles de cinéma

Depuis les débuts du cinéma, la volonté d'accroître l'impact visuel d'un film a toujours été importante, on retrouve par exemple les trucages de Georges Méliès ou L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat des frères Lumière[3]. Ainsi, durant le XXe siècle, le dispositif IMAX fut développé par quatre canadiens : Græme Ferguson, Roman Kroitor, Robert Kerr et William C. Shaw [4].

En 1958, lors de l'exposition universelle à Bruxelles, fut dévoilé le Circlorama : une projection sur 360° au moyen de 11 écrans disposés dans une salle circulaire. Cependant, il était complexe pour le spectateur de savoir où regarder et la proximité des projecteurs présentait un risque d'incendie. C'est durant l'exposition universelle de 1967, à Montréal, avec In the Labyrinth, un film réalisé par Roman Kroitor, qu'ils remarquèrent que leur dispositif de multi-projecteurs sur écran géant avait plusieurs difficultés techniques, qui les menèrent à concevoir un dispositif à unique projecteur / unique caméra. Tiger Child , le premier film IMAX, fut projeté durant l'exposition universelle de 1970, à Osaka. Le premier dispositif fixe IMAX fut mis en place à Toronto en 1971, il est toujours fonctionnel. Plus tard, durant l'exposition universelle de 1974, à Spokane, un immense écran IMAX qui mesurait 27, 3 sur 19, 7 mètres fut exposé dans l'US Pavilion (la plus grande structure de l'exposition). Près de 5 000 000 de visiteurs virent l'écran, qui couvrait entièrement le champ de vue d'une personne lorsqu'elle regardait dans sa direction. Ceci créa une sensation de mouvement pour le spectateur, dont certains vomirent en sortant. Cependant, cet écran était temporaire, il n'exista que durant les six mois de l'exposition. Plusieurs années plus tard, un écran standard IMAX fut installé, il est toujours en opération au «Riverfront Park IMAX Theatre».

Un IMAX Dome à Valence

La première installation permanente d'un IMAX Dome, le «Reuben H. Fleet Space Theater et Science Center», ouvert dans le parc Balboa de San Diego en 1973 ; de la même manière, le premier IMAX 3D fut construit à Vancouver pour la projection de Transitions à l'exposition universelle de 1986, il est toujours en utilisation. Pourtant, durant l'été 2006, la valeur de l'IMAX a chuté (de 60 %) avec l'annonce d'une enquête de la SEC[5], de surcroît avec l'annonce de bénéfices inférieurs à ceux de l'an passé.

En 2008, la société annonçait que les pertes et les recettes avaient beaucoup diminué comparé à celles réalisaient l'an passé. D'avril à juin, les revenus se sont élevés à 21 200 000 , c'est-à-dire une baisse de 21 % comparé aux qui ont précédé 27 100 000  obtenus un an jusque là[6]. Cependant, avec la commande de 246 dispositifs, Richard Gelfond et Bradley Wechsler affirment que l'année 2009 redeviendra rentable, avec la sortie en IMAX du dernier opus Batman : Le Chevalier noir[6].

Pourtant, selon Frédérick Lanoy, le format IMAX rapporte un franc succès tant auprès du public que des réalisateurs : de nombreux succès cinématographiques tels que trois des volets d'Harry Potter, Batman Begins ou Superman Returns ont été gonflés au tirage pour permettre des projections en IMAX : le format géant attire ainsi, selon lui, les spectateurs[7]. Michæl Bay dira de même : «l'IMAX est l'avenir du cinéma»[8].

Le format

Peter O'Toole dans Lawrence d'Arabie tourné en 70mm, base de l'IMAX

L'idée d'une meilleure résolution remonte aux années 1950 et 60 : plus la pellicule est large, plus elle permet une projection de qualité. L'utilisation du format 70 mm est réservée aux grosses productions, ainsi qu'aux salles prestigieuses, comme Lawrence d'Arabie. Ce nouveau format permet aussi un gain de qualité en évitant l'anamorphose du procédé Cinemascope en 35 mm. Le format 35 mm était de 22 mm sur 11, laissant le reste pour le son et les perforations. Le ratio image sur hauteur valant 1, 22 est par conséquent loin du 2, 35 correspondant au ratio d'une image en CinémaScope. Avec le format 35 mm, il fallait par conséquent comprimer l'image pour un panorama[9]. Lors de la projection, il fallait par conséquent utiliser un objectif spécifique, mais ceci implique une perte de qualité optique.

Ainsi, le format 70 mm s'est vu consacré comme format panoramique de qualité supérieure. Chaque image était de 48 mm sur 22, soit un ratio de 2.18 proche du cadre panoramique. La projection est par conséquent plus nette que le 35 Scope. Cependant, la pellicule 70 mm est plus fragile. Une mauvaise manipulation peut détruire définitivement une pellicule. De plus, la pellicule 70 mm est spécifiquement coûteuse. Lors de la projection, le défilement est saccadé malgré la pression de patins ; les projecteurs 70 mm sont aussi bridés par la lumière : leurs lanternes ne vont guère au dessus des 8 000 Watts, ce qui pose problème lors de la projection sur grand écran.

Pour pallier ce problème, les quatre concepteurs du dispositifs IMAX multiplient la taille des images par trois, en conservant une pellicule 70 mm et ils choisissent un défilement horizontal avec quinze perforations par image[10], [11]. Le son est , lui, transposé sur une bande magnétique de 35 mm, synchronisé avec le projecteur. Mais le nouveau format impose nombre de contraintes dont la faible autonomie et le poids de la caméra, les copies étant elles-mêmes immenses[12], [13]. Ils conçoivent parallèlement à la caméra IMAX, un projecteur IMAX qui pallie les problèmes des projections en 70 mm dont la lanterne peut atteindre les 15 000 Watts[13].

Pour s'immiscer dans l'univers cinématographique, L'IMAX Corporation propose une postproduction spéciale : retravailler numériquement chaque image pour lui rendre une haute résolution, et le son est enregistré sans être compressé pour assurer une dynamique et une fidélité à la copie originale[14].

Aspects techniques

Comparaison des deux formats de pellicule, 35 et 70 mm

L'objectif du format IMAX est d'augmenter la résolution de l'image en utilisant une pellicule large pour obtenir une résolution comparable à 10 000 x 7 000 pixels (soit 70 megapixels). Pour réaliser ceci, une pellicule spéciale au format 70 mm est déroulée horizontalement par les caméras ; tandis qu'une pellicule respectant les traditions de 70 mm se compose d'image au format de 48, 5 millimètres de largeur sur 22, 1 millimètres de longueur (pour la Todd-AO), le format IMAX donne à l'image une largeur de 69, 6 millimètres et une longueur de 48, 5 millimètres. Pour projeter à une vitesse standard de 24 images par secondes, trois fois plus de pellicules sont nécessaires lors de la prise avec la caméra chaque seconde.

La projection d'un si large format était un problème complexe à résoudre ; le dispositif du 70 mm conventionnel n'était pas suffisament stable pour l'agrandissement de 586x. La projection IMAX a ainsi impliqué un certain nombre d'innovations. William Shaw, employé de l'IMAX Corporation, a adapté un brevet australien sur le transport de la pellicule, appelé le «rolling loop», en ajoutant de l'air comprimé («puffer») pour accélérer la pellicule, et a mis une lentille cylindrique dans le bloc du projecteur pour que la pellicule soit attirée contre durant la projection (le dispositif est nommé «champ raseur» parce qu'il a servi à aplanir le domaine de l'image). Puisque la pellicule est en contact avec le «champ raseur» de la lentille, la lentille elle-même est deux fois plus grande que la pellicule et est connectée à un piston pneumatique ; elle peut par conséquent être déplacée vers le bas ou le haut lors de la projection. Ainsi, si de la poussière venait à se poser sur la pellicule et se placer dans la lentille, le projectionniste peut retourner la lentille vers son côté propre en appuyant sur un bouton. La lentille possède aussi des «essuies glace» faits d'un matériel, ressemblant à une brosse ou à un feutre, pour essuyer la poussière.

La lampe de xénon utilisée par les projecteurs

Les projecteurs IMAX sont stabilisés de par des épingles : quatre épingles fixent les pignons aux coins du cadre projeté pour assurer un alignement. Shaw a ajouté des bras de contrôle pour ralentir chaque cadre et éliminer le faible tremblement. L'obturateur du projecteur est aussi ouvert à plus de 20 % comparé à un équipement conventionnel, et la source de lumière est plus brillante. Le dispositif utilise aussi la plus grande lampe de xénon, entre 12 et 18 kW, est creuse et possède un dispositif d'électrode à refroidissement par eau. Un projecteur IMAX pèse plus de 1, 8 tonne et s'impose avec 178 cm de large et 195 cm de long. Les lampes à xénon sont faites d'une fine couche de cristal de quartz et contiennent le gaz dans une pression d'environ 25 atm ; à cause de ceci, les projectionnistes doivent porter un gilet pare-balles pour se protéger d'un hypothétique éclat de cristal, lors de manipulation des ampoules (en tombant, la lampe éclaterait), qui serait mortel, combiné à la haute pression du gaz qu'elle contient.

Le format IMAX utilise une base d'«Estar », nom de fabrication donné par Kodak à une pellicule en polyéthylène téréphtalate. La raison de cet usage n'est pas la force mais la précision et la résistance. Le développement dans des produits chimiques ne change ni taille ni forme de l'Estar, ce à quoi les épingles d'enregistrement ne peuvent supporter. Le format IMAX est le plus souvent désigné «pellicule 1570», le nom se référant aux quinze perforations par image de 70 mm. La plus grande partie de la pellicule exige qui plus est grands plateaux comparé aux bobines de pellicules conventionnelles.

Une caméra IMAX

Au contraire de une pellicule respectant les traditions, une pellicule IMAX ne comporte pas de piste son, pour consacrer un maximum de place à l'image : un magnétophone à bandes 6 pistes35 mm est par conséquent synchronisé au film (ce dispositif était déjà utilisé dans le cinéma respectant les traditions pour les doublages et l'insertion d'effets sonores). Depuis les années 1990, le magnétophone à bandes a été remplacé par son équivalent numérique, synchronisé par code SMPTE, d'une plus grande précision), ce qui a ouvert la voie au DTS et au Dolby Digital. Cette source digitale vient d'une unité appelé «DDP» (Digital Disc Playback) dans laquelle le son est enregistré sur de multiples CD-ROM, comme un fichier audio. Ce dispositif «DDP» a été remplacé dans la majorité des salles par le plus récent «DTAC» (Digital Theater Audio Control) qui utilise un ordinateur fonctionnant avec le logiciel «DTAC», propriété de l'IMAX Corporation. Le logiciel travaille de la même manière que le concept «DDP», mais le fichier audio est directement enregistré sur un disque dur, sans compression, contenant les six pistes qui seront directement distribuées aux amplificateurs, plutôt que de passer par un décodage (méthode du Dolby numérique). Énormément de cinéma IMAX ont leurs enceintes positionnées derrière l'écran et autour de la salle, pour créer un effet tridimensionnel.

La construction de salles IMAX change aussi de cinémas respectant les traditions. La meilleure résolution de l'image sert à rapprocher les spectateurs de l'écran ; tandis qu'ils sont le plus souvent positionnés à une distance de l'écran identique à sa hauteur. De plus, les rangées de sièges sont un peu inclinées (jusqu'à 23 ° dans certains IMAX Dome) pour que les spectateurs aient l'impression d'être face à l'écran.

OMNIMAX
Disposition du cadre d'une pellicule pour un IMAX Dome

Dans la fin des années 1960, le San Diego Hall (désormais connu sous le nom du Reuben H. Fleet Science Center) entama des recherches, dans le nord de l'Amérique, sur un format large donnant la possibilité une projection sur le dôme incliné de 60 pieds de leur planétarium. L'un des formats choisis fut celui du 35 mm, jusqu'à ce qu'ils voient fonctionner un IMAX. Cependant, le projecteur IMAX ne convenait pas à la projection sur un dôme à cause de la lampe de 12 pieds au sommet du dôme. Pourtant, la rapide coopération de l'IMAX Corporation permit une nouvelle conception du dispositif : un élévateur élevait le projecteur pour qu'il vise le centre du dôme depuis la cabine de contrôle. Spectra Physics a alors conçu une nouvelle lampe plus appropriée au dispositif (plus petite, elle mesurait à peu près 18 pouces de long), et a positionné l'ampoule derrière la lentille, au-dessus du projecteur. De son côté, Leitz of Canada a développé une lentille panoramique pour permettre une meilleure projection de l'image sur le dôme, au lieu d'un écran plat.

Le dispositif du Dôme, que le San Diego Hall of Science a appelé OMNIMAX, demande l'utilisation d'une lentille panoramique lors de la prise de vues qui englobe un champ de vision de 180 ° ("fish-eye") un peu déformé sur une pellicule IMAX de 70 mm. La lentille est alignée sous le centre du cadre et la majorité de la moitié en bas du champ circulaire se situe au-delà de la pellicule, cette partie est masquée. En filmant, la caméra vise vers le haut, pour obtenir un angle comparable à celui du dôme. Lors de la projection, avec la lentille panoramique, la vue originale est ainsi conservée. Le format OMNIMAX comprend 180 ° horizontalement, 100 ° au-dessus du sol et 22 ° sous ce seuil pour un spectateur au centre du dôme. La première projection OMNIMAX remonte en 1973, au Reuben H. Fleet Space Theater and Science Center, donnant à voir deux longs métrages, Voyage to the Outer Planets (produit par Graphic Films) et Garden Isle (par la Roger Tilton Films).

Depuis l'IMAX Corporation a renommé son dispositif en «IMAX Dome». Cependant, plusieurs salles continuent à l'appeler OMNIMAX.

Salle de contrôle d'un OMNIMAX

Les salles OMNIMAX sont désormais fonctionnelles dans plusieurs musées américains, en particulier ceux sur les sciences, ou à la Géode de la Cité des Sciences de la Villette à Paris, où l'aspect technique du dispositif peut être mis en évidence comme une avancée des technologies. La cabine de projection est fréquemment entourée de fenêtres et affichettes pour permettre au public de voir la projection et de la comprendre. Au sein de la salle, l'écran peut-être une structure permanente, comme au Saint Louis Science Center (qui projette, avant chaque long métrage, un court métrage explicatif au propos du dispositif OMNIMAX)  ; ou une structure qu'il est envisageable d'enlever selon les besoins, comme au Science Museum of Minnesota (qui partage un auditorium avec un écran IMAX standard). Avant que le long métrage ne débute, l'écran est rétro-éclairé pour montrer les haut-parleurs et poutres derrières lui. Les écrans d'IMAX Dome peuvent aussi se trouver dans des parcs à thème. Alors que la majorités des salles OMNIMAX de musées se focalisent sur des films documentaires ; sont aussi projetées les sorties majeures de l'année, comme avec la projection de Charlie et la chocolaterie à l'Oregon Museum of Science and Industry.

L'expérience OMNIMAX est différente de celle IMAX. L'image englobe le spectateur de chaque côté et en hauteur, ce qui donne une impression de réalité : quoiqu'un écran IMAX soit grand, il ne créé pas ce sentiment d'immersion puisque le spectateur se situe dans une salle rectangulaire et que la projection se limite à un écran devant lui.

Une autre utilisation de la technologie IMAX Dome est d'apporter une expérience visuelle, d'immersion, avec un simulateur, comme dans The Simpsons Ride (qui remplace Back to the Future : The Ride ). IMAX Dome est aussi utilisé dans une attraction d'EPCOT, Horizons, et dans d'autres attractions de la Walt Disney Company, comme Soarin'Over California (dans les parcs Disney's California Adventure et EPCOT.

Le 3D

Une salle IMAX 3D à Eilat, Israël

Pour créer l'illusion d'une profondeur en trois dimensions, le procédé IMAX 3D utilise deux lentilles de caméra représentant l'œil gauche et l'œil droit. Les deux lentilles sont scindées par une distance interoculaire de 64mm/2, 5", soit la distance moyenne entre les deux yeux humains. En les enregistrant sur deux pellicules scindément, et en les projetant simultanément, les spectateurs ont l'impression de voir une image en 3D sur un écran 2D. La caméra IMAX 3D est lourde, pesant près de 113Kg/250lbs, ce qui rend complexe la prise de vues sur le terrain pour des documentaires, par exemple.

Il existe deux techniques servant à créer l'illusion du 3D en salle. La première concerne la polarisation. Durant la projection, les lentilles gauche et droite sont polarisées perpendiculairement l'une à l'autre, car elles sont projetées sur un écran IMAX. Le port de lunette dont les verres sont polarisés dans leur direction respective : l'œil gauche ne perçoit que l'image de la lentille gauche, annulant l'image de la lentille de droite ; et le même procédé se fait pour l'œil droit. Une seconde technique de projection en 3D consiste en le port de verres d'obturation LCD. Les lunettes, composées de panneaux LCD, sont synchronisées avec le projecteur qui alterne rapidement, à 96 images par seconde, l'affichage des images de gauche et de droite.

Il réside néenmoins un problème lié au dispositif des films 3D, l'effet 3D ne couvre pas outre l'écran. C'est pour cela que l'écran doit être d'une taille assez grande, pour couvrir la vue périphérique de chaque spectateur, dans la mesure du possible. Un autre problème propre aux films IMAX 3D est due à une différence intrinsèque entre les yeux humains et le type de pellicule. À cause de la taille du négatif, la profondeur de champ est réduite, ce qui modifie énormément la représentation de la scène. Cependant, produites par ordinateurs, les images n'ont pas ce problème, car il est envisageable de mesurer la profondeur de champ.

Le plus grand écran IMAX 3D est localisé à Melbourne, en Australie. Le plus grand IMAX 3D asiatique est à San Miguel, au Coca Cola IMAX Theater, dans un centre commercial.

Des améliorations liées au son ont permis la création d'un dispositif son 3D, avec des haut-parleurs elliptiques.

3D Numérique

Un nouveau dispositif de projection était prévu pour le milieu de 2008 pour la production d'une image en trois dimensions et l'utilisation d'une nouvelle technologie numérique. Cette dernière supprimait l'utilisation de bobines volumineuses et coûteuses, ainsi qu'elle facilitait beaucoup la distribution des films IMAX. Plusieurs studios hollywoodiens ont déjà signé avec IMAX, comme la production du film Shrek le quatrième, Gœs 3D.

De la même manière, l'IMAX Corporation prévoit de signer un contrat avec la société Texas Instruments, pour utiliser la technologie Digital Light Processing dans les salles IMAX. Originellement, la société avait prévu l'utilisation de deux projecteurs Sony 4K. IMAX a récemment signé un contrat avec AMC pour favoriser l'utilisation de ces deux derniers, prévus pour juillet 2008.

En haute définition

D'autres améliorations du dispositif comprennent une projection plus rapide, à 48 images/seconde, connue sous le nom de HD IMAX. Ce dispositif a été testé en 1992 au Canada, dans le Pavillon de l'Exposition universelle de 1992, avec le film Momentum. Mais il fut jugé trop coûteux et finalement abandonné.

Un parc à thème allemand a utilisé ce dispositif jusqu'au milieu des années 1990, et l'attraction Soarin'Over California , initialement construite pour le parc Disney's California Adventure (puis EPCOT), propose un dispositif mélant HD IMAX et IMAX Dome.

Impact

Bien que le format IMAX soit un format impressionnant d'un point de vue technique, sa popularité a beaucoup été limitée. À titre d'exemple, la salle IMAX du quartier de la Défense (Paris) s'est vue obligée de fermer ses portes en 2000, faute d'un nombre de spectateurs suffisant. En effet, la majorité des spectateurs ne s'intéressent que moyennement à la majorité des films IMAX (à savoir des docu-fictions ou documentaires). D'ailleurs, les véritables succès de l'IMAX auront été des fictions (Fantasia 2000, The Dark Knight : Le Chevalier noir‎... ).

Salles IMAX

En France :

La Géode (à la Cité des sciences de la Villette, PARIS). /!\ Ne projette quasiment que des documentaires ;
Gaumont Disney-Village (Marne la vallée, Paris) /!\ Ne projette en IMAX que lors des sorties de film en IMAX, le reste du temps, la projection se fait avec un projecteur classique. On ne peux par conséquent pas voir de projection en IMAX toute l'année dans cette salle.
Le futuroscope (Poitiers)  ;
Amnéville (Moselle).
Cité de l'Espace (Toulouse). /!\ film en 3D sur l'espace ;

Reste du monde : consulter le site officiel : [1]

Et le spectateur ?

Toutes ces techniques combinées (l'écran immense, sa proximité, les sons jaillissant de toutes parts) font vivre au spectateur une véritable expérience visuelle. Il est littéralement enrobé par l'image et le son. Le cinéma dynamique (les sièges bougent de façon synchronisée au mouvement de la caméra) renforce bien entendu cette impression, certains spectateurs souffrant même du «mal de mer» durant la projection.

Les films IMAX

Bien que le procédé IMAX soit impressionnant, les contraintes financières et techniques qu'il impose limitent son utilisation à des documentaires (la plupart des films IMAX durent une quarantaine de minutes). Des caméras IMAX ont ainsi été transportées dans la navette spatiale, au sommet de l'Everest et jusqu'en Antarctique (mais également en tournée avec les Rolling Stones).

Des salles IMAX diffusant aussi des films selon le procédé classique, c'est tout naturellement que l'industrie du divertissement s'est intéressée à ce procédé. Des courts-métrages sont apparus à la fin des années 1990, surtout T-Rex : retour vers le crétacé (1998), Le Château hanté (1998).

Jean-Jacques Annaud réalise en 1996 le premier moyen métrage de fiction utilisant le procédé : Les Ailes du courage, qui nécessite le déplacement et l'entretien d'une caméra de 70 kg à plus de 4 000 m d'altitude. En 1999, Disney produit le premier long métrage en IMAX : Fantasia 2000, puis plus tard La Légende de l'étalon noir (2003).

À l'automne 2002, IMAX et les studios Universal sortent au cinéma une nouvelle version IMAX d'Apollo 13. Cette reprise fut envisageable grâce à l'utilisation d'une nouvelle technologie signée IMAX, le DMR, un procédé de remasterisation des films à la norme IMAX. D'autres films bénéficièrent de cette technologie : La Guerre des étoiles (une version raccourcie, à cause de limitations techniques comme la longueur de la pellicule), Matrix Reloaded, et sa suite, Matrix Revolutions, qui fut le premier film à sortir simultanément en salles IMAX et conventionnelles.

Les films bénéficiant du procédé DMR sont bien accueillis par le public, même si les puristes font remarquer que le déclin du Cinérama a été précipité par le DMR, procédé à leurs yeux simpliste et techniquement inférieur.

IMAX réserve son label de qualité «l'expérience IMAX» aux films initialement tournés en IMAX, mais dorénavant l'applique aux films remasterisé grâce au DMR.

Le réalisateur James Cameron a réalisé un documentaire en IMAX 3D sur l'épave du Titanic intitulé Les Fantômes du Titanic .

En 2002, huit films IMAX avaient été nominés aux Oscars, le court-métrage animé le Vieil Homme et la mer ayant remporté un Oscar en 2000.

En 2006, Harry Potter et la Coupe de feu est le premier long-métrage à être diffusé au Canada en IMAX. Pour cela, il a fallu acquérir d'un nouvel équipement qui sert à projeter des films d'une durée de deux heures et demi. Le film a été remasterisé et le son sera de 12 000 watts pour cette occasion.

En 2008, The Dark Knight : Le Chevalier noir utilise quelques séquences tournées en IMAX.

Notes et références
  1. À noter qu'il en existe des plus grands. A titre d'exemple, l'écran du Gaumont Disney Village, qui a ouvert ses portes en avril 2005 mesure 26 sur 15 mètres, pour près de 600 fauteuils. Le Futuroscope donnera pour moyenne une taille de 600 m2 : [pdf] Futuroscope Education - IMAX, consulté le 10 août 2008
  2. (en) «IMAX Sydney - About Sydney», consulté le 10 août 2008
  3. Le train filmé de face a fait fuir les spectateurs
  4. (en) IEEE, «The Birth of IMAX», consulté le 12 août 2008
  5. (en) Financial post, «Red flags at IMAX», consulté le 12 août 2008
  6. ab (fr) La Presse Canadienne, «La société IMAX triple sa perte nette du deuxième trismestre», consulté le 12 août 2008
  7. (fr) Frédérick Lanoy, «L'Imax : le futur du cinéma ?», DVDrama, consulté le 12 août 2008
  8. (en) Site officiel de Michæl Bay, consulté le 12 août 2008
  9. On dit que l'image est anamorphosée
  10. Sur une pellicule 70 mm normale, ce sont 5 perforations par image
  11. (fr) Patrick Caradec, «Imax s'attaque aux multiplexes à coups de blockbusters», le film français, consulté le 12 août 2008
  12. 90 minutes de projection demande 22 kilomètres de pellicule
  13. ab (fr) Frédérick Lanoy, «IMAX : futur du cinéma (page 2) », DVDrama, consulté le 12 août 2008
  14. (fr) Frédérick Anoy, «IMAX : Futur du cinéma ? (page 3) », DVDrama, consulté le 12 août 2008

Liens externes

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